La Piéta

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Des chroniques lycéennes

Je Revendique d’être pris (prix) !
Présentons la Pietà : Le groupe la Pietà créé par Virginie Nourry, est né d’une idée de vouloir écrire un livre. Certaines de ses musiques sont donc des passages de son livre « La Pietà la moyenne à peine ». La Pietà est engagée pour plusieurs raisons : le groupe veut aider, car il organise des actions culturelles comme des ateliers d’écriture ou encore des événements avec des collèges et des lycées.

Analysons la musique. L’arme de la Pietà ce sont ses mots, son synthétiseur, beat maker et sa batterie. La musique ne varie pas trop sauf pendant les refrains. Quant à la voix, elle peut sembler artificielle, car on sent qu’elle est travaillée de manière numérique. C’est peut-être une façon pour elle de revendiquer le droit de ne pas chanter comme tout le monde.

La Pietà nous fait comprendre qu’il y a un sérieux problème avec les situations différentes qu’on n’accepte pas ou qui sont mal vues par les gens. Elle veut y remédier et faire bouger les choses avec sa rage, sa hargne, sa poésie, son slam et sa rugosité pour que l’on s’accepte aussi comme on est.

Martinez Tristan - 2STHR1


"La Piéta n’est pas là pour plaire, mais toujours pour déranger"

Après s’être retiré du monde de la musique suite à une expérience décevante, La Pietà se relance avec un nouveau pseudo. En effet, elle a d’abord chanté dans un groupe sous une identité qu’elle garde secrète. Cette expérience lui laisse un sentiment d’amertume. Plus tard, elle compose en secret et enregistre finalement un album sous le nom de La Pietà. Après avoir préservé son anonymat sous un masque de chat, La Pietà révèle son visage.

Dans une société qui instaure des règles exigeantes, sa chanson ‘’J’revendique’’ réclame ‘’le droit à l’échec, à l’erreur’’, à être différent de ce que la société valorise. La Pietà revendique le droit ‘’aux losers’’ car dans la vie il faut aussi des ‘’ratages’’. Elle ‘’réclame la flemme’’ ‘’dans un monde hyperactif’’ et demande le droit de se tromper, et de recommencer à zéro ‘’quand on s’est bien foirés’’. Cela correspond à son expérience personnelle de la vie.

La mélodie, répétitive, lancinante et dynamique nous obsède et reste en écho dans notre tête. Provocantes, les paroles sont directes et vont droit au but. Elles sont assez simples pour qu’on les comprenne mais assez complexes pour nous faire réfléchir. Le chant est d’abord rythmé et parlé, puis au refrain, devient plus chantant et mélodieux. Le tout sur un ton vindicatif.

Ce qui séduit dans ces paroles, c’est le réalisme accompagné d’une note d’espoir. C’est une chanson qui encourage la tolérance envers ceux qui ne rentrent pas dans la norme. La Pietà nous donne un sentiment de révolte et l’envie de revendiquer avec elle la liberté d’être soimême au risque de l’échec. Cependant l’espoir reste présent au travers du refrain qui revendique le droit d’être aimé malgré tout, et c’est peut-être le plus important.

Ondine HEIM, 2°I
Lycée Sainte-Marie-Beaucamps-Ligny


L’hymne à nos différences ! Une voix pour montrer la voie !

Entre rap, hip hop et rock, le rythme, régulier et court dans les couplets mais plus allongé, courbé, mélodique dans le refrain, nous emporte dans cette belle marche revendicatrice aux côtés de la Pietà, une chanteuse extravagante, authentique, originale et rassembleuse.

Dans un monde où la course à la réussite, aux sans-fautes, au succès s’impose, un monde qui étouffe avec le “politiquement correct” et sa vie aseptisée de tout défaut, pourtant propre à l’humain, la voix slamée, tatouée et engagée de cette femme libérée surgit comme une flamme de résistance de notre condition humaine. Elle nous invite, en effet, à assumer ce que nous sommes et nous aide à nous retrouver en considérant nos personnalités même imparfaites. La Pietà nous libère et nous montre la voie pour mieux vivre nos vies avec légèreté, sans pression sociale, et surtout sans trahir ce que l’on est.

Sensible et ouverte, elle défend avec franchise le droit d’être à contre-courant et nous pousse à accepter, à revendiquer même, ce que l’on pense et ce que l’on ressent même si nous n’entrons pas dans les bonnes conduites sociales ou les comportements idéaux. La liberté est omniprésente et s’affiche avec beaucoup de naturel grâce à un langage populaire, parfois cru qui ravive le caractère indomptable de la Pietà.

Elle a beau chanter à la première personne, son enthousiasme nous appelle et il est impossible de ne pas se reconnaître ! Si vos oreilles réclament un rythme entraînant, votre cœur un baume d’humanité, votre corps une envie de mouvement libérateur et expressif, ce titre vous comblera et vous transportera bien loin de notre quotidien monotone devenu orphelin de nos libertés fondamentales.

MATHÉA LEIGHTON 2°I
Lycée Sainte-Marie-Beaucamps-Ligny


J’revendique, un hymne à la liberté

Liberté. Voilà ce que revendique la Pietà à travers l’univers sombre de son œuvre. « Je veux avoir le droit », scandait-elle déjà en 2019 dans sa chanson La fille la moins féministe de la terre. La chanteuse n’a pas pour habitude de mâcher ses mots, qu’elle vient poser sur une musique aux influences diverses, savant mélange de punk et de slam. Dans ce manifeste à la mélodie monotone, elle manie avec rage les maux de notre société.

La Madone du punk porte une grande attention au texte, qui apparait d’ailleurs dans le clip de la chanson, en noir et blanc, fidèle à l’esthétique de l’artiste. La Pietà, comme elle le dit elle-même, ce n’est pas une personne mais un concept pluridisciplinaire né de l’écriture du roman La Moyenne à peine. Mots et images sont ses armes. Son combat : dénoncer la place de la femme dans la société. Pari réussi puisque cette chanson engagée nous met face à une plaie béante, ouverte comme une fenêtre sur une réalité violente et brutale. Elle revendique le droit d’être imparfait, d’être insoumis, d’être tout simplement humain.

Ce morceau a un goût de métal et de sang, un goût de guerre. La Pietà écrit avec ses tripes et c’est galvanisant. Dans un monde où tout est lissé, hypocrite et faux, cette chanson est une bouffé d’air frais, une tempête qui nous laisse sans voix. Etonnamment, ce morceau à priori très abrupte laisse une sensation de calme et d’apaisement.

C’est à la fois une gifle et une caresse, comme si on avait entendu ce qu’on avait besoin de crier sans parvenir à trouver les mots.
Hurlement de colère et murmure révolutionnaire, cette chanson est à la fois une douche froide et une caresse pour le cœur, qui tout en ouvrant les yeux sur la réalité nous rappelle qu’on a encore le droit à l’humanité, « le droit aux égarés ».

Elona SZAPIRO 2°I -Lycée Sainte-Marie, Beaucamps-Ligny.