Vincent Lê Quang

Dès les premières notes de piano (Bruno Ruder), le sortilège est là. Les tambours (Joe Quitzke), sollicités par des mailloches, font entendre le mystère. Les graves de piano, étouffés avec la main confirment, cette magie noire. La basse (Guido Zorn) rôde et le soprano (Vincent Lê Quang) fait son entrée de velours. En moins d’une minute on sait que l’on entre dans une intensité musicale au sommet. Éternelle comme le suggère le titre ? Pourquoi pas. Une entrée dans un univers de très grande musique. Libre, émancipée des codes et langages, tout entière contenue dans l’évidence de la forme et la sensualité du son. Tout semble ici reposer sur la connivence tissée par ces musiciens depuis 12 ans. C’est à la fois une navigation à vue et une imparable vision du but à atteindre : c’en est fascinant. Une œuvre magistrale.

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