Salvatore Sciarrino

Andrea Biagini, flûte ;Lorenzo Gentili-Tedeschi, violon Garth Knox, alto et viole d’amour ; Orchestra di Padova e del Veneto ;Marco Angius, direction

Dans ces musiques de scène pour solistes et orchestre, Salvatore Sciarrino entend moins illustrer les mots de Dante que créer un espace pour sa parole. On y découvre, à travers des timbres raffinés et des textures subtiles, son cabinet de travail, au terme de son œuvre ; puis, l’initiation, le passage des épreuves et l’ascension jusqu’au Paradis, en de vastes cercles aux strates multiples, une pour chacun des cieux ; les ultimes visions, enfin, où le son se scinde, contient son ombre, et où la lumière resplendit dans les ténèbres. « On a dit que le Paradis {} de Dante est le monde de la vision absolue. Mais qu’est-ce que le regard ? Qu’est-ce qui rend possible de voir les lumières, sinon la traversée de l’espace, le voyage dans la transparence ? » Magnifiquement servi par la direction de Marco Angius, familier de l’œuvre de Sciarrino, cet enregistrement est une nouvelle et fascinante invitation à l’écoute du maître de Città di Castello.

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