Andy Emler

Les retrouvailles de deux musiciens qui ont collaboré dès le début des années 80 : le pianiste Andy Emler et le guitariste Marc Ducret. Ils ont l’un et l’autre fait un chemin fertile en réussites artistiques, en audaces stylistiques, et ils se retrouvent en terrain de connaissances communes : le batteur du quartette, Éric Échampard, est le batteur du trio régulier du guitariste depuis une vingtaine d’année, et joue avec le pianiste, dans sa grande formation ou en trio, depuis la même époque. Claude Tchamitchian participe aux groupes d’Andy Emler (trio, MegaOctet) depuis une quinzaine d’années. Autrement dit les quatre musiciens sont au carrefour d’une connivence croisée qui permet toutes les déclinaisons musicales, de la rigueur comme de la spontanéité. S’ensuit une formidable liberté, qui s’exprime sur des compositions à tiroirs où les espaces improvisés s’insèrent sans que l’on sache toujours où l’improvisation commence, et où elle rejoint l’écriture. Le titre fait allusion non à ce sport très particulier de la marche à rebours, mais à la régression du monde tel qu’il va, en termes d’économie, d’écologie, de respect des droits humains. Rigoureux, libre, brillant, et empreint d’une fantaisie jaillissante, le disque est à l’image du leader, et aussi de ses partenaires, dans ce contexte d’amitié et de confiance mutuelle : grand disque !

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