Vivre avec nos morts, Petit traité de consolation

A l’instar de Sarah Biasini, de Sylvie Germain et de François Morel, Delphine Horvilleur lit son propre livre. Qui mieux qu’elle aurait pu donner voix à cette intimité de ces confidences. « Tant de fois je me suis tenue avec des mourants et avec leurs familles. Tant de fois j’ai pris la parole à des enterrements, puis entendu les hommages de fils et de filles endeuillés, de parents dévastés, de conjoints détruits, d’amis anéantis… ». Etre rabbin, c’est vivre avec la mort : celle des autres, celle des vôtres. Mais c’est surtout transmuer cette mort en leçon de vie pour ceux qui restent.

« J’arrivais de Rome hier et je suis à Nantes aujourd’hui. Impossible pour moi malheureusement de vous accompagner ce week-end.
Je voulais transmettre ma gratitude aux organisateurs. Enregistrer le livre fut pour moi une expérience tout à fait bouleversante.
J’écris dans un des chapitres du livre que mon métier consiste parfois à faire entendre aux endeuillés leur propre récit qu’ils pourront réinterpréter. Pour le dire plus simplement : je sers parfois à faire entendre à l’oreille d’un autre ce que sa bouche m’a dit.
Je ne m’attendais pas en enregistrant le livre à ce soit porté à mon oreille ce que ma main avait écrit pour le faire résonner différemment. J’ai eu l’impression de comprendre autrement certains chapitres alors même que je les avais moi-même rédigé. Merci à vous de m’avoir proposé cet enregistrement. Et merci surtout aux lecteurs… et auditeurs (!!!) pour leurs retours si bouleversants. »
Delphine Horvilleur

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