Reliquien

Raphaël Duchateau, trompette, Julien Blanc, piano

Jacques Lenot crée des agencements proliférant pour construire des pièces flottant dans l’espace comme des blocs de spiritualité. Inscrire un souvenir dans un dispositif pour conserver ce que le temps dissout semble être la finalité du compositeur qui met pour cela un piano à l’os en écho d’une trompette. Cet art de l’épure laisse s’échapper quelques mélodies dans une boucle de vide parfait, pas si éloignée des évidements d’un Morton Feldman, mais avec un supplément de chair et d’onctuosité raréfiée, comme si Lenot, à travers sa musique, s’adressait aux forces d’inertie du temps et de l’oubli pour leur dire : « encore un peu de volupté, monsieur le bourreau.

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